Sherlock Holmes est une série animée italo-japonaise de vingt-six épisodes réalisée par Kyousuke Mikuriya et Hayao Miyazaki.
Si vous étiez un enfant dans les années 80, vous n’avez pas pu manquer ce dessin animé dans lequel des animaux anthropomorphes résolvent des crimes. Je crois bien qu’il a été mon premier contact avec l’univers de Sir Arthur Conan Doyle et source de mon affection pour Sherlock. Évidemment c’est bien loin du personnage d’origine, mais j’aimais bien ce Sherlock renard et son acolyte scottish terrier (ça leur va tellement bien, même si l’amitié entre un renard et un terrier est hautement improbable) quand j’étais petite. Alors je me suis dit que j’allais le revoir pour le challenge madeleine de Proust.
La série a vieilli, on ne va pas se mentir, et ce n’est pas non plus d’une grande profondeur. Il y a beaucoup plus de poursuites en voiture que d’intrigue et c’est assez répétitif. Certains épisodes sont quasiment les clones d’autres, mais l’animation peut se révéler très jolie par moment et pour l’époque. Les références aux livres de Doyle sont rares et galvaudées. Néanmoins, je l’ai revue avec plaisir et nostalgie.
Cela m’a aussi permis de remarquer une chose. Je savais déjà que la série avait été dirigée par Miyazaki, mais si vous faites bien attention vous verrez que le costume de Sherlock ressemble beaucoup à celui de la statue du chat Baron dans Si tu tends l’oreille. Il y a de petites similarités entre ces deux personnages.
Les méchants de l‘histoire sont assez pathétiques. J’aimais bien les mimiques de Moriarty à l’époque et je les apprécie toujours. Il est sans doute le personnage le plus expressif. Ses idées farfelues et ses inventions un rien steampunk sont le sel de la série qui est bien fade par ailleurs. J’ai sans doute plus compatis à ses malheurs qu’autre chose...
Revoir cette série m’a rappelé mon enfance et c’était fort agréable, mais en terme de qualité narrative, j’ai conscience que ce n’est pas ce qui se fait de mieux. Je suis étonnée de constater que je me rappelais de certaines choses avec une grande acuité et que j’en avais totalement occultée d’autres.
Ah un grand souvenir aussi, pas toujours facile de revoir les choses avec des yeux d'adulte !
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