Un roman de Božena Němcová, publié aux éditions Zoé, collection les Classiques du monde, sous le titre Babitchka.
ISBN : 9782881826283.
ISBN : 9782881826283.
Présentation de l'éditeur :
La babitchka (grand-mère en tchèque) de Bozena Nemcova est devenue au fil des ans la grand-mère la plus célèbre, la plus célébrée et la plus choyée de la littérature romanesque tchèque. D'un regard serein, cette vieille femme observe les saisons défiler sur une petite vallée de Bohême et lorsque celle-ci se voit troublée par les catastrophes naturelles, par la présence de l'armée, les vicissitudes de l'amour, la tragédie amoureuse ou la folie, sa sagesse et son humour, en quelques mots, ramènent calme et gaieté sur ce petit coin d'univers. Premier grand roman de la littérature tchèque, " chaleureux comme la parole maternelle " (Jaroslav Seifert), Babitchka (Babicka) fait l'objet d'un véritable culte dans son pays. La vallée de Ratiborice, au nord-est de la Bohême, rebaptisée " Vallée de Babitchka ", continue d'être visitée, et le roman, trois fois adapté à l'écran, a connu plus d'une centaine d'éditions.
Puisque ce livre fait partie de la liste que j'ai proposée à Azilys et qu'il est l'un de ceux qui m'ont profondément marquée, je me suis dit qu'il méritait bien que j'en parle un peu ici...
En vérité ce billet date du 2 janvier 2009, je l'avais posté sur un autre de mes blogs et en le relisant je me suis dit que je ne pourrais pas mieux expliquer ce que j'ai aimé dans ce livre...
En vérité ce billet date du 2 janvier 2009, je l'avais posté sur un autre de mes blogs et en le relisant je me suis dit que je ne pourrais pas mieux expliquer ce que j'ai aimé dans ce livre...
C’est une lecture très apaisante, avec des personnages attachants et une histoire délectable que j’ai dégustée chapitre par chapitre, car je savais bien qu’elle me laisserait nostalgique… Quitter cette grand-mère a été un peu comme quitter la mienne. J’ai ressenti une sorte de tristesse et, paradoxalement, une impression d’accomplissement.
Oui, je crois qu’au final c’est ce que j’ai le plus retenu de cette lecture, cette sensation d’accomplissement et je crois sincèrement que c’était l’effet recherché par l’auteur car Grand-mère a vécu son existence selon ses propres principes, en acceptant toujours ce que chaque jour lui apportait. Comment ce que m’évoque cette lecture aurait-il pu alors être différent quand de cette vie se dégage un tel sentiment de sérénité et de complétude ?
C’est un magnifique roman, teinté de cette vision idéalisée que l’on garde des moments heureux de son enfance et qui lui donne des allures de conte. C’est le roman d’une fillette (comment, entourée de conteurs comme elle l’était, aurait-elle pu éviter de devenir une si talentueuse conteuse ?) qui a un jour promis à sa grand-mère de ne pas oublier ses paroles et qui en lui rendant hommage avec ce livre a fait aussi un très beau cadeau à son pays.
J’ai tendance à croire que ce qui crée une identité nationale, outre une langue, une culture et des traditions communes, ce sont les légendes, les histoires et personnages locaux. Ce sont nos « mythes » et ils maintiennent une cohésion dans notre culture en lui donnant corps, ils nous font nous sentir proches les uns des autres car ils nous montrent ce que nous avons en commun. Nous chérissons ces personnages un peu comme des membres de notre famille.
Et ce roman nous parle d’une grand-mère qui a conscience d’être à un carrefour entre son ancien monde et le nouveau qui est celui de ses petits-enfants (même si je crois qu’on est toujours entre deux mondes), une grand-mère qui aime son pays, sa langue maternelle et qui est, dans sa famille comme pour ses voisins, une gardienne de la tradition qu’elle entretient et transmet à son entourage. Ainsi cet ouvrage, à son tour, nous transmet un peu de cette tradition. Les chapitres sont des tableaux peints au fil de l’an (même si les événements sont survenus sur plusieurs années, comme l’auteur le sous-entend parfois, le roman est conçu comme une boucle qui suit le mouvement des saisons et nous dévoile certaines traditions, des habitudes ou travaux qui rythment le quotidien des gens, comme un almanach qui serait constitué d’anecdotes et de récits.)
C’est une merveille, un pur moment de bonheur, une lecture que je ne peux que vous conseiller ardemment.
Oui, je crois qu’au final c’est ce que j’ai le plus retenu de cette lecture, cette sensation d’accomplissement et je crois sincèrement que c’était l’effet recherché par l’auteur car Grand-mère a vécu son existence selon ses propres principes, en acceptant toujours ce que chaque jour lui apportait. Comment ce que m’évoque cette lecture aurait-il pu alors être différent quand de cette vie se dégage un tel sentiment de sérénité et de complétude ?
C’est un magnifique roman, teinté de cette vision idéalisée que l’on garde des moments heureux de son enfance et qui lui donne des allures de conte. C’est le roman d’une fillette (comment, entourée de conteurs comme elle l’était, aurait-elle pu éviter de devenir une si talentueuse conteuse ?) qui a un jour promis à sa grand-mère de ne pas oublier ses paroles et qui en lui rendant hommage avec ce livre a fait aussi un très beau cadeau à son pays.
J’ai tendance à croire que ce qui crée une identité nationale, outre une langue, une culture et des traditions communes, ce sont les légendes, les histoires et personnages locaux. Ce sont nos « mythes » et ils maintiennent une cohésion dans notre culture en lui donnant corps, ils nous font nous sentir proches les uns des autres car ils nous montrent ce que nous avons en commun. Nous chérissons ces personnages un peu comme des membres de notre famille.
Et ce roman nous parle d’une grand-mère qui a conscience d’être à un carrefour entre son ancien monde et le nouveau qui est celui de ses petits-enfants (même si je crois qu’on est toujours entre deux mondes), une grand-mère qui aime son pays, sa langue maternelle et qui est, dans sa famille comme pour ses voisins, une gardienne de la tradition qu’elle entretient et transmet à son entourage. Ainsi cet ouvrage, à son tour, nous transmet un peu de cette tradition. Les chapitres sont des tableaux peints au fil de l’an (même si les événements sont survenus sur plusieurs années, comme l’auteur le sous-entend parfois, le roman est conçu comme une boucle qui suit le mouvement des saisons et nous dévoile certaines traditions, des habitudes ou travaux qui rythment le quotidien des gens, comme un almanach qui serait constitué d’anecdotes et de récits.)
C’est une merveille, un pur moment de bonheur, une lecture que je ne peux que vous conseiller ardemment.
WAHOUUUUUUUU !! Bon, il ne sera pas seulement sur la liste d'Azilys, il sera sur la mienne également... Très bel avis, qui me donne vraiment envie de plonger dans cette histoire qui a l'air belle et douce... Merci ;)
RépondreSupprimerElle l'est. Et j'espère qu'elle te plaira autant qu'à moi, si elle arrive à émerger de ta très longue liste de lectures. ;)
RépondreSupprimerpfff, m'en parle pas... C'est le problème, souvent. Je lis un avis comme celui-ci et, si j'avais le livre sous la main je le lirai tout de suite... Puis passe le temps et au moment de l'achat il faut faire un choix... Beaucoup passent donc à la trappe !! Et, au fait, j'attends toujours de voir ta pal !! :p
RépondreSupprimerC'est vrai, faut que j'y pense, mais en ce moment il y a des piles partout et j'ai la flemme de récupérer tous les livres et de les entasser. Mais je vais faire un effort. (Et j'ajouterai, pas du tout pour t'influencer, lol, que tu as cinq classiques à lire pour le défi ABFA et Vampires & Sorcières, donc pense à ce livre-là :p)
RépondreSupprimerha mais oui !!!! génial !! Deux pierres d'un coup comme ça !! j'avais oublié ! Merci ;)
RépondreSupprimerLol, je ne manque jamais d'esprit pratique quand il s'agit de livres.
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