mardi 13 octobre 2015

Balade au bout du monde, Intégrale 1

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Présentation de l'éditeur :
Il était une fois un petit photographe... Le récit de Makyo, mis en images par Vicomte, débute comme un conte de fées moderne. Mais, soudain, il dérape... L’œuvre vire au noir, plongeant le lecteur dans les délires d'un cauchemar souterrain et carcéral. Sous la réalité, l'abîme du fantastique... Cette œuvre, promue au rang de best-seller de la BD moderne, a été récompensée par la plus haute distinction du Festival d'Hyères et par le Grand prix de la Ville de Paris.



La série de bandes dessinées Balade au bout du monde est composée de 17 volumes dont la parution s’est étendue de 1982 à 2012. Elle a reçu de nombreux prix.
Les 16 premiers tomes sont divisés en cycles de quatre, chacun dessiné par un artiste différent. Ils ont été regroupés en quatre intégrales à la sortie de l’épilogue en 2012.


La première intégrale, dont je vais vous parler, est donc composée de :
- La Prison (1982)
- Le Grand Pays (1984)
- Le Bâtard (1985)
- La Pierre de folie (1988)


Le scénario est de Pierre Makyo, les dessins de Laurent Vicomte.


Ces quatre volumes comptent une cinquantaine de pages chacun et, même si on entre très vite dans le vif du sujet, les lire séparément me semble trop bref pour s’immerger dans l’histoire. Qui plus est l’intrigue, se décousant à mesure, n’aide pas le lecteur. Je n’ose imaginer combien de fois les lecteurs de la première heure ont dû relire le cycle en 30 ans pour se remettre dans le bain à chaque nouvelle parution…
L’histoire démarre plutôt bien. Arthis, un jeune photographe, est fasciné par ces marais que l’on surnomme Le bout du monde. Il y erre, prenant des photos, épiant du coin de l’œil cette belle brune qui comme lui semble attirée par l’endroit. De nombreuses personnes ont disparu au fil des siècles dans ces marais et il va lui-même subir leur sort.
Le premier épisode, nimbé de mystère, ne manque pas d’intérêt. On plonge avec Arthis dans un univers aussi déconcertant que violent. On a le temps de se sentir piégé, comme lui. Pourtant, le scénario ne stagne pas et la situation évolue sans cesse jusqu’à ce que l’on découvre enfin pourquoi toutes ces personnes sont emprisonnées et surtout où elles se trouvent.
J’ai trouvé les deux premiers volumes prenants, malgré quelques couacs. Puis, au fur et à mesure que l’intrigue s’emberlificotait, mon intérêt est retombé. L’idée de départ était pourtant très bonne, mais tout part en vrille de manière vraiment exaspérante. On ajoute des choses, de plus en plus farfelues, sans exploiter les bases de l’histoire. Chaque rebondissement est cousu de fil blanc, plus ils s’accumulent et plus le tout paraît inepte. Pour ne citer qu’un exemple, on se remet très facilement d’une flèche en plein cœur… Et je ne vous parle pas des intrigues familiales…
Les personnages ne sont pas des plus attachants. D’ailleurs toutes les femmes de l’histoire sont puériles, égoïstes, précieuses et pas très futées ; elles devraient sérieusement revoir leurs priorités. Ceci dit, elles ne sont pas là pour ça. Tout est bon pour montrer une nana à poil (il n’y en a pas tant que ça, mais franchement la plupart du temps ce n’est pas justifié).
Filles nues qui s’étirent mises à part, les dessins sont vraiment le point fort de cette BD. On aime ou pas ce style à la fois flou et très détaillé. C’est une explosion permanente d’informations. Les dessins sont, au final, tout ce que je retiendrai sur le long terme.
Cette série m’avait été recommandée chaleureusement par une amie il y a quelques années déjà et je ne l’ai sûrement pas découverte au bon moment. Je suis devenue trop exigeante en matière de scénarios. Les volumes 3 et 4 m’ont terriblement ennuyée, je n’en voyais plus la fin et j’en resterai là de ma balade au bout du monde.


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RVLFC


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