Un album de Neil Gaiman, illustré par Charles Vess.
Je suis une grande fan de Neil Gaiman. Néanmoins, n’ayant pas d’enfant, j’hésite toujours à acheter ses albums destinés aux petits. J’ai fini par craquer pour celui-ci et je ne le regrette pas. Si j’avais eu une fille, j’aurais adoré le lire et le feuilleter avec elle.
Cependant, notez qu’il n’est pas traduit en français, ce qui est bien dommage.
La version que j’ai achetée à un tout petit prix est grande et carrée, mais souple, ce qui peut se révéler peu pratique, même si ça moi ne me gêne pas.
Les illustrations de Charles Vess sont superbes et colorées. Elles apportent de la lumière et de la gaîté à l’ouvrage. Foisonnantes, mais pas étourdissantes, il est très agréable d’en observer les détails, notamment tous les animaux présents. J’ai aussi adoré l’illustration de femme enceinte au tout début du livre. Je la trouve d’une grande douceur.
L’histoire, quant à elle, est une sorte de prière aux sonorités très païennes, un hybride entre poème et berceuse, un enchevêtrement de vœux pour une petite fille à naître. Gaiman l’a écrite pour son amie Tori Amos quand elle était enceinte. En la lisant, on ressent toute sa tendresse à la fois pour la femme et pour l’enfant à venir, mais aussi toute la finesse dont est tissé son propre imaginaire. On y retrouve des thèmes connus, les Parques et les fuseaux, les grands rêves et la joie de vivre, mais aussi toutes ces petites choses qui font l’existence et dont on voudrait préserver ou bénir nos enfants. Quand on a beaucoup lu l’auteur, on sait combien cette prière lui ressemble. Cet ouvrage très court en est d’autant plus émouvant et il fut un plaisir à feuilleter.
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