mardi 29 décembre 2020

De l'importance du poil de nez

 Un roman graphique de Noémie, publié chez Sarbacane.

Présentation de l'éditeur :
Elle a vingt ans, elle s'appelle Noémie.
Vibrante de vie et d'humour, elle tourbillonne entre ses amis et sa famille - car au Liban, la famille, c'est toute une affaire!
Rien n'empêchera Noémie d'être heureuse : ni ses amours compliquées, ni les méandres d'une société parfois labyrinbique ... ni son cancer ...
Parce que oui, il y a ça aussi.

Derrière ce titre farfelu se cache un roman graphique qui parle de sujets difficiles tels que le cancer et la dépression.
Noémie est à l’orée de sa vingtaine, elle vit au Liban, étudie aux Beaux-Arts, elle aime sortir et s’amuser. Et puis un jour sa peau commence à la démanger. De diagnostique en diagnostique, elle apprend qu’elle a un cancer. Cette BD raconte son histoire, ses hauts et ses bas, les soins, les angoisses et la famille, toujours présente pour la soutenir. Noémie raconte sans faux-semblants, qu’il s’agisse de ses moments de courage ou de désespoir, de colère ou d’acceptation. Elle parle de la maladie avec naturel et sincérité.
Les dessins sont précis, magnifiques, colorés et foisonnants. Le papier épais donne l’impression de feuilleter un carnet de croquis dans lequel une jeune femme aurait dessiné son journal intime. Cela renforce la sensation de proximité et l’empathie que l’on ressent à la lecture.
C’est un très bel ouvrage, très personnel mais qui pourra peut-être aider des gens qui passent par les mêmes épreuves difficiles que Noémie ou qui ne comprennent pas ce qui arrive à leur corps, des gens qui peut-être n’ont pas la chance d’avoir une famille telle que celle de Noémie pour prendre soin d’eux. Dans son malheur, elle a eu de la chance et j’ai trouvé ses proches très émouvants, même s’ils sont aussi envahissants. Il se dégage beaucoup d’émotions de cette histoire, mais au final c’est l’amour qu’on en retient.
Noémie parle de ce qu’elle a vécu, de sa guérison et de ce qui a suivi — car pour ce type de maladie la rémission est rarement une fin en soi — mais ses conclusions et surtout son interprétation n’appartiennent qu’à elle et ne doivent pas être prises comme une vérité absolue. Il s’agit juste de son expérience personnelle, de ses convictions et de sa façon de vivre son combat contre la maladie.
Ce fut une lecture fort émouvante et je, le répète, le travail graphique est superbe, très détaillé, et mérite tout autant votre attention que le récit.

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