Roman de Robert Louis Stevenson.
Que vous pouvez également rencontrer sous le titre Le Mort Vivant. Et s'il vous sied de le lire, vous le trouverez là sous forme de ebook.
Que vous pouvez également rencontrer sous le titre Le Mort Vivant. Et s'il vous sied de le lire, vous le trouverez là sous forme de ebook.
Imaginez... L'époque victorienne pétrie de toutes ses valeurs et sa bonne éducation, un vieil homme qui, au lieu d'administrer correctement les biens de ses pupilles, a passé sa vie à emmagasiner des connaissances toutes plus inutiles et absurdes les unes que les autres et dont le seul plaisir est de les partager avec autrui... (En gros c'est un insupportable et invétéré bavard qui est persuadé d’œuvrer à l'éducation des masses.) Imaginez aussi l'aîné de ses neveux, un homme pleurnicheur, pas très futé mais extrêmement près de ses sous qui a toujours un peu l'impression d'être persécuté et qui passe son temps à courir après ce qu'il n'a pas plutôt que de faire fructifier ce qu'il a en main...
C'est là que se noue le problème, car même si le vieux Joseph cède volontiers l'administration de tout ce qui reste de sa fortune à son neveux, ainsi que sa demeure et l'affaire dans laquelle il a investi mal-à-propos les biens de ses pupilles, il manque encore une certaine somme. Or, étant, avec son frère aîné, le dernier en lice pour la gain d'une tontine (les participants mettent tous la même somme sur un compte, le dernier en vie empoche la totalité avec les intérêts,) le vieil oncle accepte également de la céder à son neveu s'il l'emporte... Le jeune Maurice commence alors à voir son oncle comme un investissement et le couve de soins aussi jaloux qu'insupportables.
Cela pourrait s'arrêter là si Maurice n'était pas un paranoïaque patenté et si un accident de train ne venait pas d'un coup bouleverser ses plans. Car, après tout, l'oncle Joseph vaut-il finalement plus mort ou vivant ? Et surtout, dans lequel de ces états est-il le plus encombrant ?
C'est là que se noue le problème, car même si le vieux Joseph cède volontiers l'administration de tout ce qui reste de sa fortune à son neveux, ainsi que sa demeure et l'affaire dans laquelle il a investi mal-à-propos les biens de ses pupilles, il manque encore une certaine somme. Or, étant, avec son frère aîné, le dernier en lice pour la gain d'une tontine (les participants mettent tous la même somme sur un compte, le dernier en vie empoche la totalité avec les intérêts,) le vieil oncle accepte également de la céder à son neveu s'il l'emporte... Le jeune Maurice commence alors à voir son oncle comme un investissement et le couve de soins aussi jaloux qu'insupportables.
Cela pourrait s'arrêter là si Maurice n'était pas un paranoïaque patenté et si un accident de train ne venait pas d'un coup bouleverser ses plans. Car, après tout, l'oncle Joseph vaut-il finalement plus mort ou vivant ? Et surtout, dans lequel de ces états est-il le plus encombrant ?
Ce roman, qui n'a d'autre but que celui de divertir son lecteur, remplit définitivement bien son office. Il faut le dire : c'est furieusement drôle.
Il y a l'histoire d'abord, rocambolesque, à la limite de l'absurde parfois (terriblement anglaise dans son humour en somme), servie par une pléiade de personnages aussi hauts-en-couleurs qu'exaspérants, tous plus cinglés et stupides et les uns que les autres. Mais surtout il y a l'écriture, subtile, cynique, extrêmement sarcastique et grinçante, avec son humour incisif qui compense souvent les plus lourdes circonvolutions de cette histoire quand elle est le plus invraisemblable. Il faut dire qu'elle a parfois des allures de pyramide de dominos, sans parler des effets boule de neige qui accompagne la chute desdits dominos...
Je me suis néanmoins beaucoup amusée avec ces personnages qui choisissent toujours la solution la plus compliquée et abracadabrante, qui s'emmêlent dans leurs mensonges, dans leur lâcheté et surtout dans leur imbécilité.
Il n'y a qu'au chapitre neuf que j'ai un peu décroché, le tout devenant un peu trop délirant à mon goût (toujours du point de vue de l'histoire). Mais c'était globalement plaisant et, surtout, j'ai adoré les remarques de l'auteur, caustiques au dernier degré, les meilleures survenant toujours quand on si attend le moins, pince-sans-rire, au détour d'une phrase anodine.
Il se moque de sa société et de ses contemporains, de lui-même et de son écriture, des artifices dont il joue aussi bien que de son histoire, avec ses coïncidences si faciles et pleinement assumées qu'il distille sans pitié au long du roman, tout comme il se moque de ses déplorables personnages, de leurs faiblesses, de leur stupidité et de la vie en général.
Ce fut une très agréable lecture, il y avait longtemps qu'un roman ne m'avait pas fait rire à ce point.
Il y a l'histoire d'abord, rocambolesque, à la limite de l'absurde parfois (terriblement anglaise dans son humour en somme), servie par une pléiade de personnages aussi hauts-en-couleurs qu'exaspérants, tous plus cinglés et stupides et les uns que les autres. Mais surtout il y a l'écriture, subtile, cynique, extrêmement sarcastique et grinçante, avec son humour incisif qui compense souvent les plus lourdes circonvolutions de cette histoire quand elle est le plus invraisemblable. Il faut dire qu'elle a parfois des allures de pyramide de dominos, sans parler des effets boule de neige qui accompagne la chute desdits dominos...
Je me suis néanmoins beaucoup amusée avec ces personnages qui choisissent toujours la solution la plus compliquée et abracadabrante, qui s'emmêlent dans leurs mensonges, dans leur lâcheté et surtout dans leur imbécilité.
Il n'y a qu'au chapitre neuf que j'ai un peu décroché, le tout devenant un peu trop délirant à mon goût (toujours du point de vue de l'histoire). Mais c'était globalement plaisant et, surtout, j'ai adoré les remarques de l'auteur, caustiques au dernier degré, les meilleures survenant toujours quand on si attend le moins, pince-sans-rire, au détour d'une phrase anodine.
Il se moque de sa société et de ses contemporains, de lui-même et de son écriture, des artifices dont il joue aussi bien que de son histoire, avec ses coïncidences si faciles et pleinement assumées qu'il distille sans pitié au long du roman, tout comme il se moque de ses déplorables personnages, de leurs faiblesses, de leur stupidité et de la vie en général.
Ce fut une très agréable lecture, il y avait longtemps qu'un roman ne m'avait pas fait rire à ce point.
Oh oh ! Merci ô Livropathe :)
RépondreSupprimerC'est un plaisir. Il gagne vraiment à être connu celui-ci.
RépondreSupprimerSi je puis me permettre... Lis La guerre des salamandres ! :)
RépondreSupprimerMais permets-toi, j'apprécie toujours tes conseils de lecture. Ce n'est pas la première fois d'ailleurs que tu me pousses vers cet auteur.
RépondreSupprimer...et cette fois, c'est la bonne ! ^^
RépondreSupprimerÇa l'était déjà la dernière fois. ;)
RépondreSupprimer:) heu... c'était quoi déjà ? *sors de ce corps, poisson rouge !* Je vais tâcher de te le trouver d'occasion, il est épuisé (et mon exemplaire de collec' va être le premier de mes livres à faire un séjour chez le relieur je crois)
RépondreSupprimerR.U.R., La maladie blanche et une autre dont je ne me rappelle plus le titre. Lectures intenses et effrayantes par contre, ça c'est clair. J'ai vu que les deux premières ont été récemment rééditées, peut-être dans une nouvelle traduction, pas eu moyen de vérifier.
RépondreSupprimer...C'est l'Affaire Makropoulos (même si c'était traduit "le cas Makropoulos", je crois, à la différence de l'opéra), pas encore réédité, effectivement, mais s'ils sont lancés, sait-on jamais... Quand à te dire si ce sont les mêmes textes pour les autres, je ne suis pas sûre, mais je crois que oui. Je vais vérifier. La guerre des salamandres aussi est un texte effrayant, mais beaucoup plus fort, je trouve, beaucoup plus d'actualité. N'importe quel lecture de SF et anticipation qui n'est pas indifférent aux questions écologiques devrait le lire.
RépondreSupprimerTu attises d'autant plus ma curiosité. Si l'ère du livre numérique avait un quelconque avantage, ce serait celui de mettre à disposition du public des livres si difficiles à trouver... Mais ça c'est loin d'être gagné...
RépondreSupprimerOh oh !!! Saute de partout ! Merci beaucoup
RépondreSupprimerC'est un plaisir.
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